vendredi 16 février 2018

février 2ème partie





Vendredi 16 février

Souhaitons que dans cette deuxième quinzaine cela aille mieux.
Rien n'est moins sûr, nous débutons un peu comme on a commencé...

Hier je suis donc allé chercher quelques pièces. J'ai ramené une culasse qui semble en très bon état, un cylindre en bon état, un cache sortie de boîte et un petit support de fusible introuvable.
C'est bien j'étais content de ma journée, d'autant que j'ai trouvé aussi une 125 k4 de 1971 que j'irai chercher dans la semaine.

Voici ce que j'ai ramené :


Le cylindre est censé être en cote 0,50. J'ai donc aussitôt commandé un kit piston complet en 0,50 pour gagner du temps et pouvoir enfin fermer ce moteur.
Ce matin pris d'un doute, allez savoir pourquoi, je vérifie la cote, verdict : origine !
Annulation de la commande, elle n'était pas partie et, surtout vendeur très sympa :

On voit le mignon porte fusible, il est conçu pour se clipser sur la sangle de batterie.


La culasse est sale mais bien conservée, sans tare apparente, complète sauf l'arbre à cames.

A la suite, j'ai reçu un colis de chez DD moto team avec des poignées et une pédale de frein neuves, un kit joints pour le robinet d'essence et une clé pour avoir un double.


Plein d'entrain, cet aprèm je m'attaque aux fourches. Celle de la moto (1975) est indémontable, sur un bras, une vis bloquée et le tube soudé par la rouille à l'intérieur.
Le second tube fonctionne très bien, mais la vis du bas est foirée : plus de tête, elle a subi des tentatives de démontages la pauvre. Résultat : indémontable lui aussi...
C'est une plaie car ces tubes sont très bons.
De très bons tubes foutus...  
Je prends alors l'autre fourche (1971) qui fonctionne bien, mais dont les tubes sont fichus. Malheureusement je ne pourrai pas en faire une avec les deux car elles sont de conception différente. Sur celle-ci les vis quoique très dures viennent assez facilement.
Il est toutefois nécessaire de bloquer la pipe interne avec un long tube, sinon elle tourne avec la vis. Fastoche tout le monde possède un long tube à la maison...
Une fois la vis ôtée tout le barda se sort :


Ici on voit bien l'axe qui permet de coincer ce tube qui tourne avec la vis.
On voit aussi l'état pathétique des tubes !


Cela étant fait, le pire est à venir... Honda a prévu pour cette fourche un joint spi à la noix. En deux parties il possède une base métallique recouverte de caoutchouc. Cette base est une catastrophe à enlever. Ce système est incohérent, d'ailleurs Honda l'a abandonné et on ne trouve plus ces joints, remplacés qu'ils sont par des spis classiques.

Le haut du joint se sort en tirant avec une vis, ce n'est pas compliqué,


mais il reste ça (photo de gauche). Cette base du spi, il a été nécessaire de l'attaquer au pointeau pour la couper, puis à partir de cette entaille, j'ai  rabattu la collerette avec un tournevis plat tout en faisant levier. Voyez la tronche qu'il a !



La fourche est maintenant sur l'établi, les joints sont commandés, reste à trouver des tubes,
la facture gonfle de jour en jour, il n'y a pas qu'elle qui gonfle...


Samedi matinée passée à taper, rogner, tirer sur les tubes de fourche de la sl. Impossible de démonter aucun des 2 bons tubes. Décision est prise la mort dans l'âme d'abandonner. Les deux bras finiront à la benne. Quel gâchis avec des tubes en état. De toutes les façons je ne pourrai pas mélanger les pièces des deux fourches.
Passons à autre chose ! 

Soleil et surtout pas d'humidité, ça veut dire peinture...

Le cadre avec son gris d'origine. Pas gai le gris mais bien plus adapté à la moto.


Une bonne couche de vernis : j'aime bien le rendu.


Si vous peignez, pensez à poser de vieilles vis dans chaque filetage, cela vous évitera d'avoir à  les nettoyer voire les re-tarauder.


Le cadre fini, il n'y a plus qu'à remonter les éléments.


Peinture noire satinée sur béquille, pédale (neuve mais présentant des traces de stockage) 
et barre repose-pieds.


Enfin, je n'ai pas résisté au plaisir d'ouvrir le fourgon pour l'aérer au soleil. Il est content, tout frétillant à l'idée de partir prochainement dès qu'il fera un peu meilleur...


Dimanche 18 flotte, flotte et flotte sans discontinuer depuis ce matin.
Le Alain (Alain c'est mon nom) il a eu le nez creux hier pour la peinture !

J'ai donc pu travailler dans l'atelier, il n'y avait rien de plus intelligent à faire.
Le faisceau électrique a été nettoyé, testé fil par fil, vérifié. Je suis parti d'une bonne base quand même. Juste une cosse arrachée mais aucun bidouillage.


La gaine en très bon état était coupée en trois endroits. Réparée avec du scotch noir. Ce n'est pas du plus bel effet mais je n'en avais pas d'argenté.
J'ai fait avec les moyens du bord, sinon c'était encore du délai, le temps de trouver ce matériau, ici nous ne trouvons quasiment rien de ce que nous cherchons. Il faut aller sur Bordeaux... ou internet.


Une fois cela fait, le bras oscillant a été gréé avec les éléments guides chaîne.
Puis j'ai remonté des accessoires sur le cadre. Tout ce que j'avais déjà posé et défait pour repeindre,
faire et défaire, c'est toujours travailler...

Le té inférieur de fourche, la plaque de cadre et l'antivol de direction.
Je suis content de l'aspect du cadre, avec le vernis ça fait "belle peinture" épaisse et solide.
Pour la couleur, cela me semble un peu foncé, mais c'est nettement mieux que l'argenté précédent.


La boîte à air complète, la cellule, les caoutchoucs de caches et la centrale clignotante.


Pour le faisceau électrique, il faut que je trouve des photos de son cheminement. 
Je n'ai rien ou presque de fiable

Demain, je m'occupe du guidon et du nettoyage de la nouvelle culasse.
Les commodos sortis de boîte ne sont pas moches du tout.


Lundi chose promise chose due : le guidon !
Pour commencer, montage de la cocotte gauche, ça se passe bien, fastoche avec un passe fil :


Oui mais, la petite cocotte qui supporte le levier et le rétroviseur se positionne derrière. Je l'avais oubliée celle-là ! Donc on démonte ce qu'on vient de monter
et on remet tout.


Les indications sont peintes en rouge mais pas toutes. On reste comme à l'origine.



Les cocottes sont un peu plus jolies que sur les photos, mais sans poli miroir évidemment.
Il me faut trouver une poignée de gaz en plastique, j'ai ça quelque part mais où ?..

Je travaille ensuite sur le phare qui est remonté.




Enfin la journée se termine par du rangement et le tri des dernières pièces de sl.
Il me manquera des bricoles je pense. Présentement, impossible de faire un inventaire exhaustif, la pluie continue dehors empêche de se bouger.
Mon abri de jardin est vraiment trop petit !

Mardi question météo il ne faisait rien, le temps idéal pour avancer les travaux !
Je suis content de ma journée, de tas de bricoles de faites et surtout, l'impression d'avancer.

D'abord à gauche, du décapant sur les fourreaux pour éliminer le vernis. A droite c'est après brossage. Il en est parti beaucoup mais il faudra en remettre une couche !



Ici une flopée de petits machins divers et variés à préparer :


Là on reconstitue le filetage de la tringle du frein arrière, elle sera redressée également, enfin, autant que faire se peut !
Les repose-pieds sont remontés une fois  nettoyés et polis. Le sélecteur a droit au même traitement.
On peut noter la tronche tordue de la tringle et pourtant j'étais content de moi !!!


Ensuite je travaille sur des éléments gratifiants. Le carburateur particulièrement réussi, normal il est neuf... Plus sérieusement j'ai mis le robinet d'essence très propre à tremper dans le vinaigre. Il a craché un nombre incroyable de micro-particules et je l'ai refermé avec des joints neufs.


J'ai poli le bouchon d'essence qui reçoit un joint neuf.
Il est beau lui aussi.


Le plus joli pour la fin, ce sont les pattes de phare. Finalement ce seront celles de la 71 qui seront montées. Elles ont des catadioptres alors que les 75 n'en ont pas. Je n'ai pas eu le choix car les autres sont bien plus piquées. Ce n'est pas pour me déplaire, je trouve cela plus esthétique.



Demain peut-être, surprise les amis...

Mercredi on est demain et comme j'ai été gentil, voilà la surprise :





Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une 125 k4 de 1971. Bien que nécessitant une restauration complète, elle est en bien meilleur état que la sl et ne devrait pas être très compliquée à restaurer, d'autant que je connais bien ce type de moto. Quasi complète, a priori il ne manque qu'un cache latéral, le contacteur, le support de catadioptre, un clignotant 
et sans doute des bricoles invisibles dans l'immédiat.
Deuxième bonne nouvelle, j'ai trouvé deux bras de fourche. Reste au vendeur à vérifier leur état...

Jeudi 22 février journée tronquée, trop froid ce matin, mais aprèm tonique et agréable alors : 

          On a fini de gréer le bras oscillant :                                              On a préparé les amortisseurs :



Je n'ai pu démonter les amortisseurs : trop durs les ressorts !
D'habitude ça ne pose aucun problème, pour eux, il aurait fallu avoir
un compresseur de ressorts, je n'en ai pas. Nous avons donc fait avec les moyens du bord, c'est à dire brosses de toutes tailles et beaucoup de patience. Il aura fallu plus de deux heures pour cette fantaisie. En plus le résultat n'est pas au top, en effet le chrome est abîmé sur un des deux et les caches en plastique noir sous les ressorts sont plutôt gris. Une fois en place, c'est convenable quand même. 
Il faudra les démonter à nouveau pour fixer les clignotants.

L'avancement des travaux sur cette photo, j'ai même posé un repose-pieds arrière, juste un, l'autre n'ayant rien voulu savoir !


C'est tout pour aujourd'hui, hormis un peu de réflexion pour le montage des clignotants et du feu arrière. N'ayant aucun schéma, aucune photo fiable il me faut improviser et m'adapter par rapport à la parts-list. A ce jeu je suis loin d'être le meilleur...

Dimanche 25 nous avons ramassé du petit bois en forêt, il faut bien allumer le feu. Oui mais voilà, ça ne fait pas avancer le schmilblick...
Au retour j'ai quand même travaillé à l'intérieur pour finir la selle, dehors c'est pas humain !
 Il s'agissait d'adapter une sangle de 750 K1, Honda évidemment. Elle a le même système de fixation que la sl. Il a fallu la transformer un peu car elle était trop longue.

D'abord adapter la longueur, fixer une des pattes métalliques au bon endroit et percer le trou pour la vis, fastoche la tôle est prépercée derrière.
On voit sur la photo de droite la sangle prête. C'est à dire lavée, passée au "cirage cuir auto", ses pattes métalliques étant polies au Glanzol protecteur.
Je n'ai pas souhaité les peindre afin que cela ne fasse pas trop neuf.



 Nous mettons un morceau de chambre à air pour protéger la housse de la morsure de l'acier de la patte métallique.


Enfin, il suffit de visser la sangle et d'assurer le blocage à l'aide d'un écrou.


Je suis content du résultat et ça me rend content. Content d'être content en somme, heureux, béat d'admiration devant lui-même le zigue...
Ben oui les gars, si je ne fais pas d'autosatisfaction, qui en fera pour moi ?
Cette opération, préparation esthétique, présentation/essai, démontage/remontage de la patte, ajustages divers et mise en place, tout ça m'a pris une bonne heure et demie.
Demain il fera jour... et froid encore !

Mardi 27, on voulait aller se baigner à l'océan cet aprèm puisqu'il faisait beau, mais finalement non : il doit faire - 80° au vent... 👀
 M'en fous je travaille dedans. T-shirt, polo, deux sweats et deux vestes polaires : je n'ai pas froid ! Par contre si j'avais besoin de me barrer en courant ce ne serait pas pratique.
Heureusement pas d'attaque ce jour, je n'ai pas eu besoin de courir.

J'ai bien fait de rester bosser parce que j'ai avancé et surtout résolu un problème de taille : la fourche.

D'abord j'ai monté le feu arrière. Les fils coupés à ras obligent à rallonger ce petit faisceau, il manque aussi un fil de masse indispensable, le feu étant monté sur un socle caoutchouc.
Présentation à blanc afin de vérifier la longueur nécessaire, pour l'occasion j'ai monté un garde-boue.


Le commis gardant la cheminée, c'est aidé de mon petit robot Erwann que j'ai soudé les fils. Ce petit machin à pinces est extrêmement commode. Un cadeau d'Alice auquel je tiens beaucoup.


 Fils rallongés, gaine thermorétractable posée, cosse sertie, le faisceau est prêt.
Le feu est monté sur son support. Dommage qu'il soit piqué d'un côté, 
j'aurais dû récupérer l'autre support peut-être.

Les fils sont passés dessous, bloqués par deux pattes. Une couche de Frameto fixe l'oxydation. 
Impossible d'aller plus loin dans le montage, le support de plaque devant être fixé préalablement sur le garde boue.


Passons à la fourche qui me turlupine depuis plusieurs semaines maintenant.
Quelqu'un m'a dit que le tube devait être bloqué non par oxydation, mais plutôt par électrolyse entre acier et alu. Habitué des bateaux et, connaissant bien ce phénomène, ça m'a semblé être une réflexion de bon sens. Comment n'y ai-je pas pensé ?
"Bon sang mais c'est bien sûr" aurait dit le Bourrel cher à ma grand-mère !

J'ai tenté de chauffer fortement le fourreau à l'endroit où ça bloquait et ça a marché. Le tube est descendu en tapant dessus. Seulement voilà, il ne voulait plus remonter le bougre. J'ai dû taper dans l'autre sens pour faire descendre la fourreau, en prenant appui sur la collerette que j'ai très abîmée. Esprit tranquille, car il faut dire quand même que j'ai deux fourreaux en trop...

Voici la tronche de la collerette après. Elle rigole beaucoup moins qu'avant.


Ici c'est le bas du tube avec le machin plongeur et la pièce basse de blocage.
Tout est minable, boueux mais pas rouillé. L'intérieur du fourreau que je n'ai pu photographier montre vraiment les traces d'électrolyse blanche sur toute la longueur !
Ce fourreau est irrécupérable.


Il est quasi certain maintenant que je vais pouvoir reconstituer une fourche avec les deux, alors je sors le spi du deuxième bras. C'est aussi emm.... que sur le premier bras, 
voici la cage profonde et  le joint mort :


Pour finir en beauté une vue du fourreau de remplacement qui est identique au mien. Cette fourche de 1971 a des tubes différents, mais les fourreaux et les systèmes de plongée sont identiques à celle de 1975. A vérifier toutefois lors du remontage en cas...


Demain on verra la météo annonce la neige...